Vendredi 20 septembre 2013

Möschberg -Rueggisberg

27,9 km. 8h. Dénivelé +1265m. -1305m Beau temps avec quelques nuages.

La journée commence par une descente sur le village de Grosshöchstetten tout proche de notre hôtel.

Nous traversons la route Berne – Lucerne et continuons à travers une campagne verdoyante jusqu'à Münsigen où nous atteignons un point bas vers 525 m, nous franchissons l'Aar dont les eaux vives se précipitent en direction de Berne.

Nous avons décidé de quitter momentanément le balisage officiel pour suivre des sentiers, balisés également, qui nous paraissent légèrement plus courts en court-circuitant le passage à Toffen, à Hindere Chlapf (764 m) nous allons donc vers le sud pour redescendre assez vite dans la vallée où coule la Gürbe (535 m), le temps s'est levé et les sommets enneigés de la Jungfrau brillent dans le lointain.

Nous passons devant une très belle maison ancienne à Rümlingen mais la propriétaire que nous rencontrons se lamente de ne pas pouvoir l'entretenir suffisamment. Il est vrai que contrairement a une idée largement répandue en France il y a en Suisse des gens modestes voire pauvres...

Nous rejoignons l'itinéraire principal au dessus de Häsli (979 m) et vers 17h nous sommes au centre de Rüeggisberg, sur un beau coteau face aux montagnes.

Nous savourons une bière en terrasse en attendant 18 h 30 car notre hôtesse nous a bien prévenu qu'elle ne serait chez elle qu'à partir de cette heure. Je fais croire à la serveuse que la voisine du dessus qui arrosait ses jardinières de fleurs a envoyé de l'eau dans ma bière, aussitôt elle m'apporte une pression supplémentaire, j'ai un peu honte de ma duplicité mais nous nous partageons la bière avec Jacques.

Il nous faut environ une demi-heure pour rejoindre le hameau de Muriboden où Christine notre hôtesse arrive en même temps que nous. Très chaleureuse elle nous fait visiter les installations : d'abord la fenière où nous allons dormir dans 80 cm de paille bien aérée, puis les sanitaires (douche et WC) et enfin le chemin des sensations.

Ce dernier est un petit chemin de 60 cm de large qui fait une spirale autour d'un arbre fruitier, à chaque mètre le revêtement du sol change, c'est un gazon bien ras, puis des copeaux

de bois, ou encore de la terre battue, du gravier, de l'herbe, des sucs de jute, etc...

Après avoir parcouru le chemin deux ou trois fois, nous trempons nos pieds relaxés dans une bassine d'eau tiède que Christine a apporté et dans laquelle elle à ajouté toutes sortes de fleurs prises dans son jardin. Une fois essuyés nous enduisons encore nos pieds d'une crème de sa fabrication.

C'est vraiment un accueil très chaleureux et souriant qui se poursuit pendant le repas du soir pris à la cuisine ( röstis maison accompagnés d'une salade et une tarte comme dessert).

Nous discutons et nous comprenons que Christine et son mari on récemment arrêté d'avoir des vaches, jugées trop peu rentables et demandant beaucoup de travail (le lait est payé environ 0,50 chf). Ils ne garderont qu'un peu de culture et son mari conduit désormais les bus postaux dans la région.

Désormais la ferme n'a plus que deux petites chèvres, deux ânes et deux chats chargés de faire la chasse aux souris qui pourraient se cacher dans notre litière.